L'Observateur - Partie 2
by Dr. Hoot
As-tu peur, petite fille ?
Ce n'est pas grave si tu as peur.
La peur est une bonne chose.
Veux-tu me répondre ?
Ou jouons-nous à un jeu ?
À cache-cache, peut-être ?
Chloé ?
Comment connaissez-vous mon nom ?
On m'a envoyé te chercher.
Pour cela, j'avais besoin d'un nom.
Qui vous a envoyé ?
Quelque chose que tu ne veux jamais rencontrer.
Fais-moi confiance.
Non.
C'est probablement une façon intelligente de commencer.
Tu dois être intelligente.
Peut-être.
Et pourtant, tu fais confiance à ton père.
C'est curieux.
Pourquoi ?
Parce qu'on ne peut pas lui faire confiance.
Il ment et il trompe.
Et il peut être d'une cruauté inimaginable.
Comment lisez-vous nos textes ?
Je ne les lis pas. Mais je connais ton père.
Je le connais depuis longtemps.
Sors, Chloé.
On va apprendre à se connaître également.
Aucune chance.
Je ne te ferai pas de mal.
Ouais, c'est ça.
Plus important...
Non, le plus important...
Je ne te mentirai jamais, Chloé.
Si tu me surprends en train de mentir...
Je dois t'exaucer un vœu.
Tout ce que tu veux.
Comme un conte de fées.
Plus comme un cauchemar.
Et pourtant c'est en train d'arriver.
C'est absurde.
Je sais.
Mais c'est vrai.
Vous voulez que je vous croie ?
Ta méfiance n'est pas justifiée.
Allez en enfer.
J'y suis allé. Plusieurs fois.
C'est-à-dire l'enfer sur terre.
Que voulez-vous ?
Mon père.
Il a dit que vous êtes venu me prendre.
Je suis venu jouer.
Aimes-tu les énigmes ?
Non.
Dommage. Parce que j'en ai un.
Explique-la correctement...
Je répondrai à votre question.
Garde ça pour les policiers.
Ils arrivent.
Si tu le dis.
C'est parti...
Un homme reçoit un appel au travail...
l'informant que sa femme a été tué.
La police lui demande de venir identifier le corps.
L'homme monte dans sa voiture ...
et se rend sur la scène du crime...
où il est arrêté pour meurtre.
Pourquoi ?
C'est facile.
La seule façon pour lui de savoir où elle est morte...
est s'il l'a tuée.
Très bien.
Espérons que ton cerveau vient...
de ton père.
Qu'est-ce que cela veut dire ?
Est-ce que tu m'adresses cette question?
Non.
Alors pose-la.
Non.
Pourquoi pas ?
Je vais la garder.
Tu ne peux pas.
Vous n'avez jamais dit cela.
Ou sommes-nous en train de nous mentir maintenant ?
Ha ! Tu es vraiment une fille intelligente.
Assez intelligente pour t'éviter.
Non.
Je sais où tu es.
Alors venez me chercher.
Qui a dit que je te veux ?
Je vous l'ai dit. Mon père.
C'est un homme bon, d'ailleurs.
C'était un homme bon.
Il ya des décennies.
Avant qu'il ne devienne riche.
Maintenant c'est l'un des êtres humains...
les plus déplorables en vie.
Non. Il est toujours bon.
Tu vois ce que tu veux voir.
Comme tous les êtres humains.
Alors vous n'êtes pas un être humain ?
Je suis un observateur.
C'est pourquoi vous vous tenez dans les cours des gens...
à regarder des enfants par les fenêtres ?
Oui.
Vous êtes un sale type.
Oui.
Vous êtes un monstre.
Encore vrai.
Je ne vous crois pas.
Vous devriez.
Le monde est rempli de monstres.
de fantômes, de gobelins et de sorcières.
d’observateurs, de voleurs et d’assassins.
Ouais, c'est ça.
Vous ressemblez peut-être à quelque chose...
d'un conte de fées triste.
Mais je pense que vous n'êtes rien d'autre qu'un...
dément déformé qui aime les petits enfants.
Ils sont plutôt savoureux. Les plus petits.
Vous êtes malade.
Le monde est malade.
La société est déséquilibrée.
La très riche élite...
asservit les masses pauvres.
Les parents s'intéressent davantage au statut social...
et aux soldes bancaires...
Qu’à leurs enfants.
Le monde s'est effondré à nouveau.
Et c'est toujours les enfants qui paient.
C'est triste.
Oui.
Mais c'est le moment où nous nous levons...
Et où nous arrageons les choses.
Nous?
Nous sommes la source des cauchemars...
et des légendes.
Quand l'humanité devient maladive...
Nous intervenons.
Intervenir comment ?
Des milliers de fois au cours des millénaires...
Nous sommes sortis...
des lieux sombres de la terre...
pour améliorer les choses.
Vous pensez qu’arracher des petits enfants....
à leur famille améliore les choses ?
Je le sais.
Voilà comment nous rétablissons l'équilibre dans le monde.
Nous terrifions les humains pour qu'ils soient bons...
en éliminant ce qu'ils chérissent le plus.
Leurs enfants ?
Non.
Le mythe selon lequel ils ont le contrôle.
La croyance erronée...
qui veut qu'il n'y ait pas de conséquences...
qu'il n'y ait pas de monstres cachés...
dans vos placards et sous vos lits.
Parce qu'il n'y en a pas.
Vraiment ?
D'où penses-tu que tous tes contes de fées tristes et sombres viennent?
De l'imagination des gens.
Tu n'as aucune imagination.
C'est pourquoi tu as choisi de te cacher...
au même endroit que tu te caches toujours.
Dans le coin le plus reculé...
de ce sous-sol humide et sombre...
derrière le piano...
sous une vieille couverture moisie.
Vous avez tort.
Allons-nous nous mentir maintenant ?
Parce que plus tôt...
quand je suis passé devant toi...
Je pouvais entendre ton coeur...
battre comme un tambour, Chloé.
Jésus, qu'êtes-vous ?
Je te l'ai dit.
Je suis la sale petite chose...
qui se cache dans l'ombre.
Qui regarde par les fenêtres des enfants.
Je suis les pas de l'obscurité...
quand tu penses que Person n'est là.
Je suis le héraut...
de la future ère des ténèbres.
S'il vous plaît... laissez-moi tranquille.
Explique une autre énigme et je te laisseeai tranquille.
Je ne vous crois pas.
Tu n'as pas le choix.
Je pourrais descendre dans ce sous-sol...
Et t'arracher la gorge tout de suite.
Ou tu pourrais expliquer mon énigme.
Très bien.
Qu'est-ce que c'est ?
Où sont les policiers ?
Quoi ?
Ton père aimant...
a dit qu'il les a appelés il y a vingt minutes.
Alors...
Où sont les policiers ?
Ce n'est pas une énigme.
C'est mystérieux, non ?
Oui. En effet.
Mais je n'ai pas d'explication.
Alors, je viens te chercher maintenant.
Bien.
Pourquoi c'est bien ?
Parce que j'ai une énigme pour vous.
Quelle joie.
Vas-y.
Êtes-vous à proximité ?
Je suis presque au dessus de toi.
Alors pourquoi ne pouvez-vous pas entendre mon cœur battre maintenant ?
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